Son pouvoir n'a rien d'exceptionnel dans l'absolu, mais il est particulièrement gênant. En fait, le corps de Drüme sécrète une phéromone particulière qui attire les autres, sexuellement parlant. Aussi, si cette phéromone est présente en assez grande quantité sur lui, et bien, les individus aux alentours seront fous de lui, il voudront le posséder pour eux seuls, et quel qu'en soit le prix. Je vous laisse imaginer les ravages que peut faire une tel pouvoir, d'autant plus qu'il ne le contrôle pas le moins du monde. Autant vous dire que la vie de Drüme tient plus du cauchemar que du rêve éveillé.
Cependant, Drüme a pu constater que son pouvoir se déclarait lorsqu'il était dans des états émotionnel forts, ou alors, son effet était provoqué par le contact corporel avec les autres. Il est donc conseillé pour lui, de porter des vêtements couvrants, garder ses distances, et éviter de stresser, mais, c'est plus simple sur le papier que dans la réalité.

Son pouvoir semble inefficace sur les membres de sa famille biologique.



Il est difficile de dire si son physique a un lien avec sa mutation, ce ne serait pas totalement idiot. En effet, sans la déclaration de son pouvoir, Drumë avait déjà un physique particulier qui faisait tourner les têtes sur son passage, en raison de son caractère tout à fait androgyne. Il a toujours été difficile pour lui de s'imposer comme un garçon. Il restait entre les deux, ni totalement masculin, ni complètement féminin. Et ce, malgré ses efforts pour devenir un homme, un vrai, comme sa famille l'aurait voulu. Il faut croire qu'il n'est pas fait pour ça.

Il passa des heures dans les dojos et dans les salles de sports, et pourtant, sa carrure était restée désespérément fluette, mince, gracile. A croire que même musclé, son corps ne s'étofferait jamais vraiment. Car, même si cela n'est pas visible au premier abord, Drumë est particulièrement musclé, finement, comme si cela avait été le travail d'un orfèvre. Ses bras, son torse, ses jambes, il serait difficile de les muscler plus encore. Et pourtant, son corps fait plus pâlir d'envie les demoiselles que les sportifs. Cela tient sans doute à ses jambes interminable, au galbe parfaitement harmonieux. Des jambes de mannequin comme aime lui dire sa mère au réveil quand il est à moitié déshabillé. Et malheureusement, l’ambiguïté se retrouvait aussi dans ses hanches étroites, dans son torse fin, ses bras minces. Partout en somme.

Mais si encore, il avait eu un visage typiquement masculin, les racontars n'auraient pas persisté. Ce n'était malheureusement pas le cas ! Son visage est fin, avec une mâchoire peu marquée, des joues pleines et délicate, comment postuler avec une telle face au statut de macho ? De plus, ses lèvres sont un délice de tentation : rosées, pulpeuses, elles ne semblent dire qu'une seule chose : « embrassez-nous, qu'est-ce que vous attendez ? », d'autant plus qu'elles sont toujours soient rieuses, soient étirées d'une moue boudeuse si charmante. Et dès que vous songez à les capturer, un regard réprobateur mais tout aussi plaisant croisera le votre. Deux grands yeux d'un bleu pur, limpide, cyan vous fixeront avec une expression inqualifiable, à demi charmeuse, étonnée et rêveuse. Un regard en amande qui a fait tourné bien des têtes. Mais plus intrigantes encore que ce regard, deux tâches orangées les soulignant finement, on pourrait croire à un maquillage, mais, il s'avère qu'elles sont apparues à la déclaration de sa mutation. Encore une chose qui ne le fait pas passer inaperçu, mais entre ça et sa chevelure blonde platine, ses cheveux sont sans doute encore plus repérable. Une couleur rare répétait sa mère depuis sa plus tendre enfance, oui, un blond presque blanc, étrange. Une couleur qu'il avait appris à aimer, une chevelure qu'il affectionne tant. Sans est-ce pour cela qu'il les garde toujours assez long, en un carré plongeant tombant sur ses épaules. On lui a souvent dit que cela et son teint clair lui donnait un air de poupée en porcelaine. Il trouve cela amusant, même s'il se pense bien moins fragile !

Question habillement, des changements sont en train de s'opérer en raison de sa mutation, mais au départ, Drumë n'était pas vraiment du genre à beaucoup s'habiller, il n'a jamais été trop frileux. Non, il était plus du genre à se balader torse nu dès qu'il le pouvait. Mais en général, c'était jean, tee-shirt avec des dessins rigolo, et la première veste venue. Cependant, le blond n'était jamais le dernier quand il s'agissait de trouver des vêtements originaux, aussi, il pouvait passer de choses très basique à des ensemble complexes ou exotiques, en fait, tout dépend de son humeur. Seulement, depuis la déclaration de sa mutation, il se retrouve plutôt obligé de faire l'oignon en couvrant soigneusement le plus possible son corps, même s'il s'autorise de le faire avec goût, c'est tout de même, nettement moins glamour.



Ce qu'il faut savoir, c'est que depuis la déclaration de son pouvoir, Drumë est un peu secoué d'un point de vue émotionnel. Il ne sait plus vraiment où il en est. Aussi, il est lunatique, voire carrément instable. Mais il essaie de rester le plus fidèle à lui même, et de faire bonne figure pour ne pas inquiéter les gens autour de lui. Cependant, s'il se met à pleurer sans raison apparente, il sera difficile de le raisonner. D'ailleurs, il cherchera sans doute à s'isoler et refusera de parler de ses problèmes.

Cela, il l'a toujours fait. Un sourire, dire que tout va bien et garder ses problèmes pour soi. Par pudeur sans doute, mais aussi par fierté. Il ne veut pas qu'on le prenne en pitié, son physique joue assez en sa défaveur là dessus, pas la peine de jouer les pleureuse en prime. Pour dire vrai, il déteste quand ses nerfs lâchent et qu'une personne le voit pleurer. C'est pour lui comme une humiliation. Il a peur que l'on se moque, que l'on profite de sa faiblesse pour le chambrer, pour tirer de lui quelque chose.

Car pour lui, les relations humains ne sont qu'un jeu de profit. L'amitié, l'amour, la confiance, apparaissent pour lui comme des couvertures hypocrites pour s'assurer une certaine stabilité. N'allez pas pour autant croire que Drumë est du genre à s'isoler et à mépriser l'humanité. Non, lui même emploie ces stratagèmes, le seul moyen de survivre en société. Il est même difficile de lui attacher ce type raisonnement. En effet, le jeune homme est tout ce qu'il y a de plus sociable, charmeur, rieur. Il sait très bien s'intégrer dans un groupe, par quelques mots d'esprits, avec ses jolis sourires. Mais l'atteindre réellement sera difficile. Il faudrait pour cela passer sa carapace. Peu font autant d'efforts.

En général, la majeur partie des individus s'arrêtent à son apparence, à son côté tactile, considérant que ce côté frivole est la réalité, qu'il s'épanouit en ne croyant pas aux relations durables. Pourtant, il voudrait y croire, mais sans jamais plus vouloir s'y risquer. Paradoxal. On peut pourtant voir dans ses expressions comme une légère tristesse en permanence, surprendre ses regards et les trouver rêveur, lointain. Sa pensée reste toujours assez difficile à saisir.

Et malgré sa grande sociabilité et sa capacité à s'intégrer, Drumë est une personne qui aime parfois s'isoler. Pour se vider la tête, pour ne plus avoir à réfléchir. C'est pour cela qu'il pratique intensivement le sport. Cela lui permet d'oublier. Que ce soit par le biais du combat avec l'aïkido, ou par la concentration que nécessite le tir à l'arc. Il se montre dans ces moments-là très calme, implacable même. C'est là qu'on s'aperçoit le mieux de son perfectionnisme, de sa détermination, de sa combativité.

C'est sans doute grâce à ces deux qualités qu'il a toujours réussi à obtenir de bons résultats scolaires malgré son insolence et son je-m'en-foustisme affiché. Et sans doute aussi parce qu'il ne supportait pas qu'on ait envers lui une attitude condescendante. C'est face aux représentants de l'autorité qu'il révèle le mieux son caractère typique d'adolescent, répondant sans cas de conscience. Pas qu'il ne respecte rien, mais parfois, cette valeur passe à la trappe au profit d'une provocation raffinée.

Mais beaucoup de choses ont changé en peu de temps pour lui ces derniers temps, et prévoir ses réactions devient complexe. Peut-être devrait-il éviter tout contact avec les autres ? Mais n'est-ce pas plus douloureux que de devoir affronter quelques débordements ? Seul l'avenir le lui dira.



La fête battait son plein sur la plage. Des musiciens poussaient la chansonnette autour d'un feu de camp. D'autres s'étaient armés de bières et d'herbe pour profiter de la soirée à leur manière. Les couples se formaient, des petits groupes discutaient entre eux.

« Allez, parle-moi de toi... Tu dois être quelqu'un de passionnant ! »demandait un beau brun alors qu'il s’asseyaient loin des groupes.

Le blond eut un rire. Le genre de rire qui donne le sourire aux autres. La joie de vivre incarnée. Il posa sa main sur celle du brun, et son regard bleuté s'ancra dans le sien.

« Pourquoi tu dis cela ? Je suis un garçon comme les autres, avec une vie banale. Mes parents ne sont pas divorcés même s'ils s'engueulent presque tous les soirs. Je suis fils unique. Mon père est cadre dans une banque, autant dire qu'il est chiant à mourir. Ma mère a arrêté ses études d'art quand elle s'est marié avec mon père. Et depuis, elle est une femme au foyer qui ne peint que le dimanche quand son mari est au golf. Je suis l'archétype du fils d'américain moyen. »déclara-t-il placidement en se laissant tomber sur le sable, s'étirant de tout son long.

L'autre garçon le contempla. Malgré tout ce qu'il disait, il était différent, loin du cliché de l'adolescent moyen. Cela tenait peut-être à son sourire. Ou à cet indéfinissable expression dans son regard.

« Tu te sous-estimes. Je sais que tu es différent de tous les autres, Drumë. »répondit le brun.

« Ça, c'est toi qui le dit. Et comme, je sais que tes intentions ne sont pas innocentes, je dirai que ta technique de drague est foireuse ! Allez, John, arrête de tourner autour du pot. »

Le blond attrapa le bras du garçon et le tira vers lui. Il perdit l'équilibre, et tomba sur lui, comme prévu. Nouveau rire. Leurs visages sont proches, mais la peau blanche de Drumë ne rougit pas contrairement à celle de l'autre garçon qui prend quelques couleurs.

« Embrasse-moi. C'est ce que tu veux, non ? »

Leurs lèvres se touchèrent. Cela semblait naturel pour le blond. Il n'avait aucune pudeur à faire cela. Il n'en eu pas plus en posant ses mains sur le corps de John.

« Tu pars déjà ? »demanda le brun en voyant Drumë se rhabiller.

« Oui, j'ai promis à ma mère que je ne rentrai pas trop tard. J'ai déjà trois heures de retard sur l'heure prévue, si je ne veux pas être recherché par Interpole,vaut mieux que je bouge. »déclara-t-il d'une voix amusée.

John le regarda avec une certaine surprise, mêlée de déception.

« Mais, on se reverra hein ? »

Le blond se figea, il passa une main dans ses cheveux, gêné.

« Écoute, je sais pas vraiment ce que tu attends de moi, mais, entre nous, ce sera jamais l'amour fou, le mariage et compagnie, on a un bon feeling, je t'apprécie, mais.... L'exclusivité, tout ça, c'est pas mon truc. Mais, passe moi ton téléphone, je te laisse mon numéro. »

Ses doigts parcoururent le clavier rapidement. Puis, il se pencha pour embrasser une dernière fois le garçon.

« Ne fous pas tout en l'air en te prétendant amoureux, s'il te plaît. »murmura-t-il à son oreille.

Le blond s'éloigna, enfilant sa veste, il ne tarda pas à atteindre son scooter. Il enfila son casque. Il vit John au loin qui l'observait. Il eut un soupir. Le scooter démarra à toute allure. Il ne mit qu'une vingtaine de minutes à arriver devant le pavillon dans une résidence bourgeoise classique des Etats-Unis. Il essaya d'aller à sa chambre le plus discrètement possible, mais c'était sans compter sur le dragon qui l'attendait dans la cuisine.

Sa mère était là, devant une tasse de café. Elle releva la tête en le voyant, un air sévère sur son visage.

« Drumë Ker, tu sais quelle heure il est ? Cinq heures du matin ! Bon sang, je me suis fait un sang d'encre ! Tu ne pouvais pas répondre à ton foutu téléphone ! »

« J'devais pas capter. Le réseau passe mal sur la plage. »répondit-il en détournant le regard, allant se chercher un verre d'eau.

« Tu te fiches de moi ?! Tu sais très bien que je ne veux pas te voir là-bas le soir ! Il n'y a que des drogués et des dépravés ! Tu as fait ça pour pouvoir lever des filles faciles, c'est ça ? Tu n'as pas honte ! J'espère que tu t'es protégé au moins!Non mais tu te rends... »

« Tais-toi, s'il te plaît. Tu ne connais rien de ma vie alors, arrête de hurler. »

Sa mère leva la main pour le gifler, il bloqua sa main avant qu'elle n'atteigne sa joue. Elle ne se rendait pas compte que cela ne servait à rien. Elle ne se rendait pas compte qu'elle ne pouvait plus le fâcher comme un enfant.

« J'ai fait attention maman, alors arrête de t'énerver. Et puis, ce n'était même pas une fille. »répondit-il en lâchant sa main, avant de monter vers sa chambre.

Il entendit sa mère pleurer. Comme d'habitude.





« Où est-ce que tu vas, Drumë ? »demanda sa mère.

Dès le matin, ça commençait... Le jeune homme s'arrêta, se tournant lentement vers sa mère.

« Ça se voit non ? Je vais au dojo, le maître m'a confié un double, pour que je travaille mes katas. »

« Non. Aujourd'hui, tu restes ici. Ta tante doit venir, je veux que tu sois là »

Le ton était sans appel.

« Ma tante ? Celle qui considère que je suis un raté insolent, que je ne réussirai rien dans ma vie, et que je suis une honte pour la famille ? Franchement, ce sera mieux si je ne suis pas là maman. Tu auras qu'à dire que je travaille, l'excuse fonctionne quand Papa te la donne. »répliqua le garçon d'un ton acerbe.

Il n'attendit pas sa réponse, et prit la porte. Il ne supportait plus l'ambiance malsaine de cette maison. L’hypocrisie totale de ses habitants, à savoir ses parents. Quand il vit John devant la porte de la salle, Drumë se sentit soulagé. Enfin quelqu'un de normal.

« Oulà, ça a pas l'air d'aller aujourd'hui, toi. »lança le garçon en le voyant.

« C'est rien, juste mes parents qui me prennent la tête. Laisse tomber. J'ai juste envie de me vider la tête. »

Pendant des heures, ils enchaînèrent, les prises, les enchaînements, les immobilisations. C'était presque une danse qu'ils offraient, bien qu'il n'y eut aucun spectateur. Puis, il s'arrêtèrent. Vint les étirements, puis les rapprochements. Leurs lèvres qui se touchent, leurs corps qui entament une autre danse...

Les deux garçons sortirent de la salle après avoir pris une douche. C'était étrange. Drumë avait de plus en plus de mal à se dire qu'avec ce garçon ce n'était qu'une passade. Quand il regardait John, il avait cette boule au ventre. Cette étrange envie mêlée d'une légère anxiété. Ils étaient face à face, à côté de son scooter. Drumë voulait lui dire ce qu'il avait sur le cœur. Lui dire que ce n'était peut-être pas qu'un bon feeling entre eux.

« John... Je... »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Les lèvres du garçon s'étaient plaquées violemment sur ses lèvres. Ses mains passaient sans douceur sous ses vêtements. Que faisait-il ? Drumë le repoussa violemment.

« John ! Arrête ! Qu'est-ce que tu fais ?! »cria le blond sous le choc.

Il avait l'impression d'avoir un autre garçon face à lui. Le brun attrapa son poignet, avec force, violence.

« Je fais ce que j'aurai du faire depuis le début. Tu es à moi, tu le sais. »

Une lueur de panique passa dans le regard du blond. Il était devenu fou ou quoi ? Il sentit la main tirer sur ses cheveux, les lèvres écrasants les siennes à nouveau. Il ne réfléchit pas, ses dents mordirent la bouche qui voulait le contraindre. Il libéra ses mains, et frappa le garçon. Assez fort pour qu'il tombe au sol. Assez fort pour qu'il soit étourdi quelques instants.

Il n'avait jamais démarré aussi vite son scooter. Il entendit John hurler derrière lui. Il sentit les larmes monter à ses yeux. Il ne savait pas vraiment pourquoi il pleurait : de rage ? De déception ? Parce que la vie venait de lui prouver qu'il avait toujours raison ? Parce que l'amour n'existait pas ?

La porte claqua derrière lui. Il voulait juste être seul. Il voulait qu'on lui fiche la paix. Il avait l'impression que sa tête allait exploser. A travers les larmes, il aperçut son père se lever à son passage.

« Drumë reviens ici ! Je dois te parler ! »cria-t-il d'une voix autoritaire.

« Pas maintenant, papa. S'il te plait ! »répondit-il d'une voix effacée.

Il allait grimper les escaliers, quand son père le saisit, le faisant tomber douloureusement. Sa tête heurtant une marche. Il se releva sous la pression de son père. Ses yeux s'écarquillèrent. Qu'est-ce qui lui prenait ?

« Papa... Tu me fais mal... Arrête... »murmura-t-il en essayant de dégager son bras.

Sa phrase déclencha un rire que Drumë trouva terrifiant chez son père. Son regard était le même que celui de John. C'était un cauchemar.

« Papa ? Mais ce n'est pas moi ton père ! Non, toi, tu ressembles trait pour trait à ce connard que ta traînée de mère a baisé. Et tu leur ressembles, tu n'es qu'une pute ! Tu empestes la baise à chaque fois que tu passes cette porte ! Alors tu vas en faire profiter le dindon ! Que je n'ai pas supporté dix sept ans la preuve de la tromperie de ta mère. Alors ferme-la petite pétasse. »

Les cris. Il n'en pouvait plus des cris. Il voulait tout oublier. Il n'arrivait pas à bouger. Il avait peur. Il avait mal. Il voulait hurler. Pleurer. Frapper. C'était répugnant. Pas son père. Pas lui. Pas une trahison de plus. Pourtant le château de cartes continuait à s'effondrer. Avec brutalité les cartes tombaient, se révélant. Les masques tombaient.

« Arrête, papa... Je t'en supplie. »murmura-t-il alors que son dos heurtait un mur.

Il réussit à libérer sa main. Elle saisit un trophée sur l'étagère. Le coup s'abattit sur la tempe de son père. Le sang. La panique. Le rouge sur les doigts. Il se recula. Trébucha sur les escaliers. Se blottit contre le mur. Qu'avait-il fait ? Ses yeux fixaient le sang qui coulait le long du crâne de son père. Il sentait sur sa nuque son propre sang. Qu'avaient-ils fait ? Il n'arrivait plus à bouger. Il avait du mal à respirer. Son souffle était court. Il avait envie de vomir. Son estomac était noué. Il voulait mourir. Il voulait se tuer. Il voulait arrêter tout cela.

Quand sa mère rentra, elle trouva son mari à terre, et son fils évanoui le tenant dans ses bras, les poignet en sang.

Personne ne sut réellement ce qui s'était passé ce jour-là. Mais, la mutation de Drumë fut découverte. Celui-ci resta plusieurs jours en état de choc. Les premiers mots qu'il eut furent pour sa mère.

« Qui est mon père ? »

Elle s'effondra alors en larmes. Révélant l'adultère. Révélant dix sept ans de faux semblants. Révélant que son père avait été violent envers elle dès qu'il s'était aperçu de sa non-paternité. Il n'était pas cadre dans une banque, mais acteur de théâtre. Il ne savait même pas qu'il avait un fils.

Sa mère demanda le divorce et alla vivre chez sa sœur. Son père sortit du coma au bout de trois jours sans séquelles, sans souvenirs de ce qu'il avait dit ou fait. Drumë partit vers un endroit où sa mutation pourrait sans doute être maîtrisée, les bandages encore autour de ses poignets.




Aucune pour le moment, et pour dire vrai, il préfère garder une certaine distance avec tout le monde.





« Sincèrement, la seule chose que j'espère, c'est qu'ils vont pouvoir m'aider à contrôler mon pouvoir, parce que c'est franchement flippant ce qu'il se passe quand il se déclenche ! Franchement, c'est tout ce que j'espère, après le reste, je m'en fiche... Je veux juste retrouver une vie normale, vous comprenez ? »


 
«Pour dire vrai, avant d'en devenir un, je me posais pas vraiment de questions. Je m'en fiche qu'il existe des mutants ou non, tant qu'ils ne m'embêtent pas. C'est vrai, moi, j'ai rien contre la diversité, et puis en plus, j'en fais partie maintenant. Alors, j'ai plutôt intérêt à bien aimer mes semblables non ? »



« Qu'est-ce que vous voulez que j'en pense ? Ce sont des gens comme vous et moi, certains sont cools, d'autres moins. J'ai pas vraiment autre chose à ajouter... Je suis pas de ces types qui voient le mal partout, ok, je suis mutant, mais, ça veut pas dire pour autant que j'ai une haine du genre humain. Faut pas tout dramatiser... »




Votre pseudo :Cedrick (Et oui, encore moi ! )
Âge : 20 ans
Comment avez vous connu le forum : On s'le demande...
Un petit mots pour nous ? Il est bien le règlement? : Oui, vu qu'on est dispensé de MDP non ? xD
Et sinon ?Sinon, il est sympa ce forum, un peu désert, mais avec du potentiel...